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Quelles aides pour les stomisés ?

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Vivre avec une stomie, quel que soit l’âge de la personne touchée, est une situation qui peut être grandement handicapante. La stomie étant une opération recommandée pour certaines maladies graves, comme la maladie de Crohn ou un cancer du côlon, il n’est pas toujours aisé de reconnaître que la pathologie sérieuse a laissé place à l’invalidité.

Qu’est-ce qu’une stomie ?

stomie

Une stomie est le résultat d’une opération chirurgicale qui consiste à raccorder un organe blessé à la peau, afin d’assurer l’évacuation des selles et des urines du corps lorsque les voies naturelles ne sont plus empruntables. Il peut également s’agir d’air pour respirer.

La déviation de ces déchets corporels à la peau peut être provisoire ou définitive selon la gravité de la situation, l’organe touché ou le trouble contracté par le patient.

Les stomies n’ont ainsi pas toutes la même taille, la même forme, ni la même localisation car tout cela dépend du trouble dont souffre la personne concernée. Il existe huit types de stomie différents :

  • La colostomie, abouchement du côlon pour l’évacuation des selles
  • L’iléostomie, abouchement de l’iléon à l’abdomen pour l’évacuation des selles
  • La sigmoïdostomie, abouchement du sigmoïde pour l’évacuation des selles
  • L’urétérostomie, abouchement des uretères pour l’évacuation des urines
  • La cystostomie, abouchement de la vessie pour l’évacuation des urines
  • La gastrostomie, abouchement de l’estomac pour permettre au malade de se nourrir
  • La trachéostomie, abouchement de la trachée pour permettre au malade de respirer
  • La vasovasostomie, qui consiste, elle, à inverser une vasectomie

Il faut savoir que la majorité de ces stomies sont temporaires, car elles permettent aux organes de cicatriser après une intervention chirurgicale délicate. Cependant, elles sont définitives lorsque l’organe touché est détruit ou retiré.

1. La stomathérapie

Les personnes stomisés sont toutes suivies dans le cadre d’une stomathérapie. Cette prise en charge du patient par un spécialiste permet d’assurer le bon déroulement de la thérapie.

En amont, un stomathérapeute choisira le meilleur emplacement de la stomie en fonction du trouble du patient mais aussi de ses besoins et de ses envies pour ne pas le brusquer. Une stomie peut en effet avoir des conséquences négatives sur la psychologie d’un patient.

Pendant l’hospitalisation, le stomathérapeute forme le patient aux bons gestes et aux soins quotidiens qu’implique l’opération. A la sortie de l’hôpital, ce professionnel dédié reste disponible et est très réactif en cas de problème.

Le but de la stomathérapie est de permettre au patient de retrouver rapidement et dans les meilleures conditions son autonomie et sa vie « normale ».

2. La reconnaissance travailleur handicapé

La stomie découle toujours d’une maladie importante, et donne le droit à la reconnaissance « travailleur handicapé ».

Ce statut permet de bénéficier d’avantages pour trouver un emploi et le conserver. Il peut s’agir d’aide à l’insertion professionnelle, comme des stages de réadaptation ou de rééducation, des concours aménagés de la Fonction Publique et des contrats d’apprentissages privilégiés.

La RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) permet également de faire bénéficier un salarié d’un aménagement de ses horaires et de son poste de travail.

Une procédure de RQTH est systématiquement lancée si vous faites une demande d’allocation adulte handicapé. Si vous ne percevez pas cette aide, vous pouvez faire une demande auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de votre secteur.

Pour plus d’info sur les demandes de RQTH, rendez-vous ici : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1650

3. L’allocation aux adultes handicapés (AAH)

L’AAH est une aide financière permettant d’assurer un revenu minimum aux adultes handicapés.

Pour bénéficier de cette aide, il faut avoir plus de 20 ans et résider en France. Les revenus sont bien sûr pris en compte, et il ne faut pas dépasser un certain seuil maximal de ressources perçues.

Un autre critère est pris en compte : il s’agit du taux d’incapacité, déterminé par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Pour bénéficier de l’AAH, le taux d’incapacité doit être supérieur ou égal à 80 %.

Des exceptions existent, et il est possible de toucher l’AAH avec un taux d’invalidité de 50 à 79 %, si le demandeur rencontre des difficultés importantes d’accès à l’emploi. Si tel est votre cas, il sera reconnu par la CDAPH.

Pour plus d’information sur les seuils de revenus et accéder au formulaire de demande adéquat, rendez-vous ici : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12242

4. La pension d’invalidité

La pension d’invalidité est une aide financière visant à compenser la perte de salaire due au handicap d’une personne.

Pour toucher ce versement, la capacité de travail et de gain doit être réduite d’au moins 2/3 à la suite d’un accident ou d’une maladie d’origine non professionnelle (une autre aide existe dans ce cas).

Vous devez être âgé de moins de 62 ans (soit l’âge légal de la retraite) et être affilié à la sécurité sociale depuis au moins un an à partir du premier jour du mois auquel est survenue soit l’interruption de travail suivie d’invalidité, soit la constatation de l’état d’invalidité.

Enfin, vous devez également avoir travaillé au moins 600 heures au cours de l’année précédant l’interruption de travail ou la constatation d’invalidité.

Pour plus d’informations sur les conditions d’aide, rendez-vous ici : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F672

5. La carte d’invalidité

Le statut d’invalidité peut vous permettre de recevoir la carte d’invalidité, vous donnant des droits et des aménagements spécifiques dans l’espace public, comme les transports en commun ou des places de parking dédiées.

Pour bénéficier de cette aide, soit votre taux d’incapacité doit être inférieur ou égal à 80%, soit vous bénéficiez d’une pension d’invalidité de catégorie 3.

Pour plus d’information sur la carte d’invalidité, rendez-vous ici : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2446

 

En conclusion, il existe de nombreuses aides pour accompagner les personnes ayant une stomie à retrouver une vie sociale et professionnelle normale.

Attention cependant, ces aides ne dépendent pas de votre stomie mais bien de la maladie à l’origine de votre stomie. Nous vous conseillons de vous rapprocher de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) et/ou de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de votre secteur pour avoir plus d’information sur votre taux d’invalidité.

Handicap et vie professionnelle sont-ils compatibles ?
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